Vers l'équilibre…

Traverser ses peurs

« Travaille comme si tu n’avais pas besoin d’argent, Aime comme si tu n’avais jamais été blessé, Danse comme si personne ne te regardait. » Proverbe Irlandais.

Hier, je suis allée danser. J’ai un partenaire de danse extraordinaire, qui met une telle énergie dans sa pratique que c’est un bonheur à observer : il fait le fou, se met en scène, s’éclate, sans tabous et sans complexes. Il se fait vraiment plaisir, et ce plaisir est communicatif. En discutant avec lui, il m’a avoué que c’était loin d’être inné, car au départ il était très timide. Et puis, un jour, une musique l’a décidé, un déclic s’est produit, et il s’est lâché. Il a dépassé sa peur de danser, sa peur de s’exprimer, sa peur du regard des autres, et se sent tellement plus aligné avec lui-même¹…

Voir aussi    ¹ Retrouver une pièce de son puzzle     Les bonnes vibrations de la danse    La vie est une grande danse qui ne s’arrête jamais    Se surprendre soi-même

Oui, on peut changer !

Cette anecdote me parle, car moi aussi je suis une timide, une coincée « repentie« . Jusqu’au collège, je ne pouvais pas parler sans rougir et perdre mes moyens. Aujourd’hui, je n’ai plus beaucoup de freins, et je suis la première sur la piste de danse ou à prendre à la parole en public, j’assume mes excentricités sans complexes (vous ai-je déjà parlé de mon bonnet en forme de fraise ?), j’y vais à fond quand je suis motivée, par exemple quand je fais du théâtre d’improvisation, et je ne suis pas obnubilée par le regard des autres¹

Voir aussi ¹ Garder son indépendance d’esprit      L’effet cocktail » de son développement personnel

La thérapie de l’immersion

Mon déclic à moi s’est produit en troisième, quand je me suis inscrite à un atelier de théâtre. Etre seule en scène, sous le regard des autres, c’est une vraie torture pour une timide complexée… Mais c’est aussi une vraie thérapie¹.

Il ne faut pas avoir peur de sa peur… Il est bien connu que quand on veut dépasser une peur, il faut l’affronter, vaincre « le mal par le mal » : prendre une araignée dans ses mains quand on est arachnophobe, faire de l’escalade quand on a le vertige, apprendre à vivre seul quand on est loveaholic², donner une conférence devant 100 personnes quand on a peur de parler en public … ou faire du théâtre quand on est timide³ ! Je ne connais pas la source de cette citation, mais je ne résiste pas à vous la mettre car je la trouve très inspirante :

« Si tu n’as pas de pieds, cours

Si tu n’es pas sportif, participe aux jeux olympiques

Si tu ne sais pas dessiner, fais un chef d’oeuvre

Si tu ne sais pas cuisiner, fais un menu de roi

Si tu ne sais pas jouer de la musique, compose une chanson »

Voir aussi    ¹De l’excès à l’équilibre       Stop ou encore ? Choisir de suivre son intuition    ²Aimer… ou être amoureux de l’amour ?    ³Nos réponses face aux difficultés de la vie           Le soutien        Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre

Survivre à la peur

Pourquoi est-ce que cela peut marcher ? Car, passé le trac initial, on est plongé en immersion totale dans sa peur et ce que l’on considère être un danger, et l’on s’aperçoit alors que non seulement on a survécu, mais que l’inconfort ou même le danger que l’on imaginait est supportable, acceptable, voire, dans certains cas, inexistant. On peut le faire. On est peut-être sonné, mais encore debout, encore vivant ! Après cela, il ne peut plus rien nous arriver… On s’est libéré de sa peur¹. 

J’ai été marquée par le livre pour enfants « Treize à la douzaine ». Le père meurt à la fin, et la mère, jusqu’ici timorée, se transforme complètement, justement parce que sa plus grande peur est survenue : « Il y eut un changement dans l’attitude de Maman après la mort de Papa. Un changement d’apparences et un changement de manières. Avant son mariage, toutes les décisions étaient prises par ses parents. Après son mariage, elles étaient prises par Papa. C’est lui qui avait eu l’idée des douze enfants et que tous deux deviennent experts en rendement. S’il s’était intéressé au tressage des corbeilles ou à la phrénologie, elle l’eût suivi du même coeur. Tant que Papa vécu, Maman eut peur de la vitesse, des aéroplanes et de sortir seule la nuit. Quand il y avait des éclairs, elle se cachait dans un cabinet noir et se bouchait les oreilles. Quand quelque chose n’allait pas bien pendant le dîner, elle fondait en larmes et devait quitter la table. Elle parlait en public, mais elle en tremblait. Et voici que, maintenant, elle n’avait plus peur de rien, parce qu’elle ne craignait plus rien. Rien ne pouvait plus l’inquiéter parce que ce qu’elle avait le plus redouté était arrivé. Personne de nous ne la vit plus jamais pleurer. »

Voir aussi   ¹Se protéger, sans tomber dans les extrêmes

Transformer sa peur en plaisir

« La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. » Sénèque

Quand on affronte ses peurs, on prend confiance en soi, on dépasse ses limites, voire, avec un peu de temps, on y prend plaisir ! Et d’autant plus de plaisir que l’on est fier de soi, de ses progrès, de son courage…

Pour illustrer cette « thérapie » de l’extrême, je vous recommande le livre de Noelle Hancok, « L’année de mes peurs« . Cette journaliste a décidé de faire sienne la devise d’Eleanor Roosevelt, «Fais chaque jour une chose qui te fait peur», et a affronté chaque jour un défi différent¹, du trapèze au saut en parachute, du combat aérien à la plongée chez les requins, de la retraite zen au stage dans un funérarium. Sans oublier des sprints totalement nue dans l’escalier de son immeuble…

Voir aussi    ¹ les 6 (+1) critères fondamentaux pour la réussite d’un couple   Tu veux jouer avec moi ? 

Agir au lieu de rester sur ses blocages

Dans le même ordre d’idée, j’adore cette scène de la série « Sex and the city » où Miranda n’arrête pas de répéter en boucle à quel point elle est complexée et aimerait être sexy. Samantha, agacée lui dit alors: « Then stop fucking complaining about it and just do something about it !  » (« Alors arrête de te plaindre et fais plutôt quelque chose pour y remédier ! ») ; et Miranda, d’un seul coup, sans réfléchir, saute sur un taureau mécanique et se lâche, faisant un strip-tease en direct. Elle a, littéralement, pris le taureau par les cornes !

Sans aller forcément jusque là (quoique… si c’est là que se situe votre blocage !), l’idée est d’arrêter de ruminer en boucle ses peurs, et de commencer à agir. C’est tellement dommage de cohabiter avec une boule au ventre continuelle qui nous inhibe et nous empêche de vivre pleinement…Plongez dans le grand bain, sans trop réfléchir, suivez votre impulsion¹ !

Si on n’essaye pas, on ne risque pas de réussir… Comme le dit Didier Sobolak : « Si vous voulez changer des choses dans votre vie, il va falloir changer des choses dans votre vie. » Le fameux : « 100% des gagnants ont tenté leur chance » du loto².

Voir aussi ¹ Suivre son élan...     Oser changer de vie     ²La théorie du trèfle à quatre feuilles    Devenir un serial smiler

Mais agir avec discernement

Attention cependant à ne pas être une « tête brûlée » sous le prétexte de vous dépasser : gardez un lien avec votre intuition, restez connecté à vos ressentis et n’y allez pas si vous avez un « mauvais feeling ». Il est vrai que toute la difficulté est de faire la différence entre un blocage d’avertissement sur un danger réel, et un blocage lié à un complexe ou une peur qu’il s’agit de dépasser¹.

Voir aussi ¹ Ecouter son corps pour suivre son guide intérieur

« Rentrer » dans sa peur

« Cela suffit ! me dis-je. Il est temps que j’enlève le voile que je porte intérieurement, et que je change mon histoire à venir. (…) Je décidai d’affronter : affronter ma peur, affronter la vieille histoire, affronter, c’est-à-dire regarder en face, de manière frontale, de mettre mon front contre celui de cette mémoire. Dans toutes les histoires mythiques, le héros est amené à regarder en face le monstre, le diable, le dragon. (…) J’allais me délivrer d’un mythe, celui de mon histoire personnelle, que je savais liée à l’histoire collective. » Maud Séjournant, La spirale initiatique.

Parfois, la peur n’est pas que dans l’action : on peut aussi faire un blocage sur un souvenir douloureux enfoui en nous, une image obsédante qui nous reste en tête, comme « imprimée » dans notre esprit, que l’on « évacue » immédiatement à chaque fois qu’elle se présente parce que l’on a peur de souffrir à nouveau en y pensant. De nombreux thérapeutes disent qu’il faut « rentrer » dans cette peur pour la faire disparaître. Pour moi, c’était vraiment incompréhensible et trop abstrait, jusqu’à ce que j’essaie.

J’avais une image traumatisante en tête qui revenait souvent, à chaque fois que j’évoquais un certain sujet. Un jour, allongée sur mon lit, détendue, j’ai décidé d’affronter cette peur². Au lieu de l’évacuer, je l’ai convoquée en pensée, j’ai visualisé cette image de façon détaillée, complète, sans détourner le « regard », je l’ai vraiment « vue ». Comme si je faisais un « zoom avant », jusqu’à ce que je sois « à l’intérieur » de l’image. C’était vraiment très difficile, mais cela n’a pas duré longtemps : au bout de quelques secondes, peut-être 5, c’était comme si le souvenir s’évaporait, se diluait comme un nuage. Et j’ai vu et ressenti que, derrière, il y avait… rien. Le vide. Que ce n’était qu’une pensée, qu’un souvenir, que ce n’était pas réel. Que j’avais « traversé » ma peur. Cela m’a beaucoup soulagée¹.

Voir aussi ¹ La thérapie de l’hibernation   Laisser son monstre intérieur sortir du placard     Se cacher pour mieux (?) être aimé   ² A la rencontre de son animal totem

Les peurs liées à des besoins fondamentaux

Souvent, on fait des blocages sur des phobies et des peurs précises, par exemple :

etc.

Il me semble qu’elles renvoient toutes à des besoins fondamentaux non comblés si l’on creuse un peu, l’un des 5 manques, désirs ou besoin auxquels on s’agrippe¹ :

  • d’approbation/amour
  • de contrôle
  • de sécurité
  • de séparation
  • de fusion

Mais si on va plus loin, il me semble qu’il y a en commun à tous ces manques une peur racine : la peur de souffrir². L’idée est de regarder ces manques et ces besoins pour les dépasser, au lieu de détourner les yeux…

Voir aussi     ¹Avec le temps, va, tout va bien…     ²De l’amour véritable et de la bienveillance    Le bon moment, c’est maintenant

Encourager ses enfants à dépasser leurs peurs

Je m’aperçois que l’on conditionne souvent nos enfants, en renforçant leurs traits de caractère par nos remarques : par exemple, si notre enfant est timide, on va souvent dire, devant lui : « oui, il est timide ».¹ Combien de fois ai-je entendu des parents dire devant leurs enfants : « il est colérique », « il est peureux »… C’est formulé comme une définition définitive et sans appel. Cela ne risque-t-il pas de le persuader que c’est dans sa personnalité, de façon ancrée, et un aspect sur lequel il ne peut pas agir² ? Soyons vigilants sur nos formulations pour ne pas les enfermer dans un schéma et un jugement…

Si votre enfant a souvent peur, je vous invite à l’emmener voir le joli petit film d’animation : « De la neige pour noël », car un des personnages, le hérisson Ludwig, est timoré ; mais, forcé par les circonstances, il va devoir affronter sa plus grande peur. On observe sa transformation à la fin du film : une fois sa peur dépassée, il se sent confiant et serein.

Voir aussi ¹Comme un jeu de carte    ²Des racines et des ailes

Sortir de sa zone de confort

N’avez-vous jamais remarqué que c’est quand on change sa routine, que l’on s’extrait de son train-train quotidien, que l’on a les meilleurs souvenirs, les meilleures expériences ? Sans compter la fierté et la confiance en soi renforcée. Et retrouver le confort douillet de son nid n’en a que plus de saveur¹… Dépasser ses peurs, cela nécessite de sortir de sa zone de confort, mais cela permet de faire d’énormes progrès en très peu de temps. Je vous invite à consulter le blog de Léo Babauta, qui se donne régulièrement des défis pour sortir de sa zone de confort habituelle (un mois sans téléphone, un mois sans internet, un mois sans sucre, etc)  et en observer les conséquences.

L’homme a un besoin inné de se dépasser, de relever des défis. Osez affronter vos troubles et vos peurs ! Apprenez à danser sous la pluie !

Voir aussi   ¹ S’enrichir au contact des autres


Et vous, de quoi avez-vous le plus peur ? Et si vous essayiez la thérapie de choc, de plonger dans votre plus grande peur en immersion pour la dépasser ?


4 réponses à “Traverser ses peurs”

  1. JNS

    ah la peur ! parfois source de blocage et parfois source de motivation lorsque l’on arrive à l’affronter.

    cela me ramène quelque 15 ans en arrière lorsque j’étais au service militaire chez les parachutistes, je m’étais moi même dirigé vers cette branche je ne sais plus trop pour quelle raison, mais je me rappelle très bien de la peur que je ressentais pendant une partie des sauts, sur les 3 premiers qui s’étaient très bien passés mais le 4ème s’était moins bien passé car je m’étais fait mal en arrivant au sol.
    Le hasard faisant je n’ai pas pu ressauter très rapidement après, car à cause du mauvais temps les sauts étaient annulés au dernier moment mais nous avions quand même la préparation avec tout l’équipement, l’attente au pied de l’avion et la monté du stress à force d’attendre , et à chaque annulation, la préparation du suivant me faisait de plus en plus peur je stressais énormément, jusqu’au jour où le saut a pu se faire et que j’ai pu évacuer cette peur avec un bon cri en sautant pour enfin l’évacuer !

    Plus récemment j’ai ressenti une très grande peur lorsque j’ai appris que mon EX-femme allait me quitter après tant d’années ensemble dans notre petite bulle.
    Je suis resté quelques semaines à me demander ce que j’allais bien pouvoir devenir sans elle et puis un jour je me suis forcé à sortir de ma zone de confort et depuis je fais comme le petit hérisson en dépassant ma peur du regard des autres, en explorant des domaines pour lesquels je pensais ne pas avoir ma place , comme sur une piste de dance mais une fois que l’on arrive à faire abstraction du regard des autres (après tout on s’en fiche pas mal!) j’arrive à y prendre du plaisir même si ça doit piquer un peu les yeux de ceux qui m’accompagnent.

    JNS

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  2. JNS

    ah la peur ! parfois source de blocage et parfois source de motivation lorsque l’on arrive à l’affronter.

    cela me ramène quelque 15 ans en arrière lorsque j’étais au service militaire chez les parachutistes, je m’étais moi même dirigé vers cette branche je ne sais plus trop pour quelle raison, mais je me rappelle très bien de la peur que je ressentais pendant une partie des sauts, sur les 3 premiers qui s’étaient très bien passés mais le 4ème s’était moins bien passé car je m’étais fait mal en arrivant au sol.
    Le hasard faisant je n’ai pas pu ressauter très rapidement après, car à cause du mauvais temps les sauts étaient annulés au dernier moment mais nous avions quand même la préparation avec tout l’équipement, l’attente au pied de l’avion et la monté du stress à force d’attendre , et à chaque annulation, la préparation du suivant me faisait de plus en plus peur je stressais énormément, jusqu’au jour où le saut a pu se faire et que j’ai pu évacuer cette peur avec un bon cri en sautant pour enfin l’évacuer !

    Plus récemment j’ai ressenti une très grande peur lorsque j’ai appris que mon EX-femme allait me quitter après tant d’années ensemble dans notre petite bulle.
    Je suis resté quelques semaines à me demander ce que j’allais bien pouvoir devenir sans elle et puis un jour je me suis forcé à sortir de ma zone de confort et depuis je fais comme le petit hérisson en dépassant ma peur du regard des autres, en explorant des domaines pour lesquels je pensais ne pas avoir ma place , comme sur une piste de dance mais une fois que l’on arrive à faire abstraction du regard des autres (après tout on s’en fiche pas mal!) j’arrive à y prendre du plaisir même si ça doit piquer un peu les yeux de ceux qui m’accompagnent.

    JNS

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  3. CHAUSSET

    Vivre (si je puis dire…) la pire des peurs.
    Non, pas la pire des peurs… Mais plus encore, toutes mes terreurs enfouies au plus profond de moi.
    J’ai pu ressentir (et voir!) tout cela durant un coma, suite à un accident de moto.
    C’était en 1999 et pourtant je m’en souviens comme si c’était hier. Vraiment.
    Mon combat a duré 6 mois.. Mais en fait non, car je suis resté 5 jours dans le coma. Mais telle fut ma perception du temps dans cet état de conscience.
    Durant tout ce temps perçu (je ne vous parle même pas de ma NDE et de la vision de mon corps au dessus, à l’hôpital…) j’ai combattu mes pires démons, je vous assure.
    Je ne sais pas si cela venait de mes lectures de romans SF ou autres films, mais le fil rouge était bien là: les démons.
    La trame de ce combat de coma était qu’ils voulaient m’enlever mon fils, âgé de 18 mois à l’époque.
    Je me suis épuisé des jours durant à le sauver. Pendant ce que j’ai perçu comme des mois.
    Les médecins s’en souviennent encore. J’étais un peu… énervé sur mon lit. Si bien qu’ils ont dû m’attacher. Pieds et poings liés. Même sous morphine à haute dose.
    Mais cette force inconsciente de combattre a finalement vaincu le pire.
    Je passerai moult et moult détails, car je pourrais écrire un roman là-dessus.
    J’ai pris le pas sur mes peurs les plus profondes et je me suis réveillé.
    Cela pour vous dire que je n’ai absolument pas la prétention de vous exposer ce que peuvent être les pires peurs, mais que nous construisons nous-mêmes nos propres peurs.
    Et lorsque que vous les enfouissez pendant des lustres, en vous gardant de les combattre, elles peuvent ressurgir comme d’un seul homme et vous sauter à la face dans un moment inattendu.
    Alors faisons face à nos peurs dans l’instant. Avec de l’aide si nécessaire.
    Bien à vous,
    Denis.

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  4. CHAUSSET

    Vivre (si je puis dire…) la pire des peurs.
    Non, pas la pire des peurs… Mais plus encore, toutes mes terreurs enfouies au plus profond de moi.
    J’ai pu ressentir (et voir!) tout cela durant un coma, suite à un accident de moto.
    C’était en 1999 et pourtant je m’en souviens comme si c’était hier. Vraiment.
    Mon combat a duré 6 mois.. Mais en fait non, car je suis resté 5 jours dans le coma. Mais telle fut ma perception du temps dans cet état de conscience.
    Durant tout ce temps perçu (je ne vous parle même pas de ma NDE et de la vision de mon corps au dessus, à l’hôpital…) j’ai combattu mes pires démons, je vous assure.
    Je ne sais pas si cela venait de mes lectures de romans SF ou autres films, mais le fil rouge était bien là: les démons.
    La trame de ce combat de coma était qu’ils voulaient m’enlever mon fils, âgé de 18 mois à l’époque.
    Je me suis épuisé des jours durant à le sauver. Pendant ce que j’ai perçu comme des mois.
    Les médecins s’en souviennent encore. J’étais un peu… énervé sur mon lit. Si bien qu’ils ont dû m’attacher. Pieds et poings liés. Même sous morphine à haute dose.
    Mais cette force inconsciente de combattre a finalement vaincu le pire.
    Je passerai moult et moult détails, car je pourrais écrire un roman là-dessus.
    J’ai pris le pas sur mes peurs les plus profondes et je me suis réveillé.
    Cela pour vous dire que je n’ai absolument pas la prétention de vous exposer ce que peuvent être les pires peurs, mais que nous construisons nous-mêmes nos propres peurs.
    Et lorsque que vous les enfouissez pendant des lustres, en vous gardant de les combattre, elles peuvent ressurgir comme d’un seul homme et vous sauter à la face dans un moment inattendu.
    Alors faisons face à nos peurs dans l’instant. Avec de l’aide si nécessaire.
    Bien à vous,
    Denis.

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