Vers l'équilibre…

La théorie de l’assiette de frites

prendre les choses avec simplicité, sans faire de supposition, et apprendre de ses expériences quotidiennes

« Prendre avec simplicité, et lâcher facilement » Marc Aurèle

Je voulais partager avec vous cette petite anecdote instructive. Hier, j’étais au restaurant avec des amis, et je louchais sur l’assiette de frites de mon voisin. (j’avais pris une pizza végétarienne, c’était moins décadent, donc moins appétissant!). (voir aussi l’article « mais qu’est-ce qui t’est arrivé ?!!) »

Je lui ai demandé si je pouvais en prendre une, et il m’a dit  » Oui, bien sûr ». Après, je n’ai pas osé lui en repiquer, même si elles m’attiraient. A la fin du repas, une fois qu’il avait fini son assiette de frites, je lui ai dit en plaisantant : « hé, tu ne m’en as pas laissé une ». Et bien sûr il était stupéfait car à aucun moment je ne lui en avais redemandé. Il m’a dit que cela ne l’aurait absolument pas gêné que j’en reprenne. Mais que bien sûr, si au bout d’un moment je lui avais tout piqué, il me l’aurait dit.

Je vois cinq enseignements à cette petite scène de la vie courante en apparence banale :

ne pas faire de suppositions

J’ai supposé que cela gênerait mon ami que j’investisse son assiette de frites, qu’il me trouverait impolie, que lui prendre une seule frite était la limite acceptable … C’est une bonne illustration d’un des quatre accords toltèques, « ne faites aucune supposition« . La réalité passe par notre filtre, mais ce filtre est-il fiable et neutre? Nous avons parfois tendance à faire des projections mentales au lieu de voir les choses telles qu’elles sont … (voir aussi l’article : « Nos réponses face aux difficultés de la vie »)

savoir saisir les opportunités pour ne pas avoir de regrets

Et si, à l’extrême, cet ami était au régime et que cela l’avait arrangé que je le « soulage » de quelques frites ? Et si il n’avait plus faim, et qu’il avait laissé la moitié de ses frites froides dans son assiette … je m’en serais rendue compte trop tard! Cela valait sans doute le coup de vérifier pour ne pas avoir de regrets …

communiquer en toute simplicité

Cet ami étant quelqu’un de direct, il m’a confirmé qu’il n’aurait pas eu de mal à me faire des remarques en toute simplicité si j’avais « abusé » de la situation. Je sais que, moi, j’en aurais eu, je n’aurais pas forcément su dire stop à quelqu’un d’envahissant dans ses exigences. Ou, si je l’avais fait, cela aurait été difficile pour moi, j’en aurais presque eu des sueurs froides. Ce n’est pas quelque chose d’évident, de facile, d’inné pour moi, j’aurais cherché la bonne formule, le bon moment, j’aurais eu peur de blesser l’autre, etc. Il faut que j’apprenne à me simplifier la vie, me détendre, dire non et dire ce que je pense ! (voir aussi : « Laisser son monstre intérieur sortir du placard »)

s’entraîner sur des petits enjeux

Cette anecdote a l’air très banale. Mais si l’on ne sait pas s’entraîner sur une assiette de frites, saura-t-on exprimer ses besoins et apprendre à dire non à bon escient sur des problématiques plus importantes? (voir aussi l’article : « Traverser ses peurs »). Chaque expérience quotidienne peut être l’occasion de grands apprentissages. (voir aussi l’article : « Joyeuses (?) fêtes ! « )

observer les différences entre les hommes et les femmes

Nous avons discuté de l’anecdote avec mes deux amis présents, un homme et une femme, et nous nous sommes demandé dans quelle mesure ce n’était pas une situation symbolique des différences et relations hommes-femmes. Mon amie me disait qu’elle aurait probablement proposé d’autres frites, mon ami n’y a pas pensé, supposant que je n’avais qu’à me servir si j’en souhaitais d’autres, qu’indiquer les choses une seule fois suffit, qu’il n’y a pas besoin de tout redire … Nous nous sommes demandé si les femmes n’étaient pas plus dans le don spontané par rapport aux hommes, qui trouvent souvent les femmes si compliquées. On était en plein « Mars et Vénus« , c’était une bonne occasion de réviser ! D’ailleurs je vous recommande vivement la BD « Les hommes viennent de Mars les femmes de Vénus » inspirée du livre, qui le résume avec beaucoup d’humour.

Pour le petit clin d’oeil, voici un petit extrait d’une scène de Friends sur les différences hommes-femmes et les conflits potentiels induits par une assiette de frites …


Et vous, louchez-vous parfois sur l’assiette de frites de votre voisin? Savez-vous lui en piquer avec simplicité? Et avez-vous tendance à défendre votre propre assiette, ou la partager avec générosité ?

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