Vers l'équilibre…

(Re) Trouver sa vocation

Trouver sa vocation pour s'épanouir et reconnecter avec une partie de son âme

« Fais ce qu’il te plaît » Maud Simon

Je vais vous faire un aveu : quand j’avais 6 ans, que j’étais en CP et que je découvrais les délices de la lecture et l’écriture, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais : « écrivain« . A 8 ans, je me souviens de l' »insulte » qu’on me lançait dans la cour de récréation, « l’Intello ». J’avais demandé à un adulte ce que cela voulait dire, « intellectuel », et d’après sa réponse je n’avais pas bien compris pourquoi c’était censé être négatif… Cela m’avait beaucoup intriguée.

Chercher sa vocation depuis toujours…

Aujourd’hui, en re-découvrant le plaisir d’écrire, un plaisir enfoui pendant des décennies, je m’interroge sur la notion de vocation. C’est un thème qui m’est cher, car j’ai l’impression de chercher ma voie, ma « mission » depuis toujours. En écrivant, je découvre avec surprise et délice que je m’approche un petit peu plus de mon Moi profond, que je reconnecte avec une partie de mon âme…¹

Voici donc quelques pistes de réflexion pour tous ceux qui recherchent leur vocation. (Re)trouver sa voie, cela peut être …

Voir aussi ¹ Retrouver une pièce de son puzzle   Enchantée..   Ré-actualiser son CV : un bon exercice de développement personnel     Les paroles s’envolent, les écrits restent     Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre    A propos

Retrouver l’exaltation de son enfance

Souvent, une vocation est un appel précoce, déjà présent pendant l’enfance, un élan pour une activité, une passion de toujours¹.  Mais, parfois, cette passion est « étouffée dans l’oeuf » par un « découragement ambiant », ou même tout simplement oubliée, remplacée par d’autres activités, d’autres voies, d’autres explorations²...

Par exemple, j’avais un immense plaisir à inventer des histoires, des contes et des poèmes quand j’étais en primaire. Mon devoir préféré, c’était la « Rédaction ». Et puis je me souviens de la dernière que j’ai écrite, en 3ème. A partir de cet instant, le professeur de Français a commencé à nous initier à la dissertation pour nous préparer au Lycée. Dans ce premier devoir, j’ai naturellement injecté créativité et originalité, comme je le faisais habituellement ; mais l’enseignant m’a gentiment fait remarquer que ce n’était plus le but de l’exercice. Exit donc la touche personnelle, ce n’était plus demandé… Depuis cet instant, je n’ai pratiquement plus écrit pour mon plaisir.

Pour (re) trouver votre voie, c’est donc peut-être une première piste : aviez-vous un élan quand vous étiez tout petit ? Une passion, quelque chose qui pouvait vous occuper pendant des heures ? Comment cela pourrait-il être transposé aujourd’hui ? Et si vous ré-essayiez cette activité, juste pour quelques heures, juste pour voir l’effet que cela vous fait ? La magie sera peut-être passée… mais vous serez peut-être au contraire surpris« Il n’est jamais trop tard pour être ce que vous auriez pu être ». George Eliot.

Voir aussi  ¹ Le soutien   ²Des racines et des ailes    Faire son bilan de l’année

Suivre son élan

« Suivez vos rêves, ils connaissent le chemin… » (Anonyme) Parfois, on ne sait pas pourquoi, mais un thème nous trotte dans la tête, on a un élan irrésistible et incompréhensible, voire absurde, vers une activité… C’est comme une évidence. C’est peut-être une piste à explorer¹. Peut-être que notre conscient ne comprend pas, mais que notre intuition, notre inconscient, essaient de nous faire prendre une bifurcation sur notre chemin de vie²? D’ailleurs, souvent, si c’est juste pour nous, les portes s’ouvriront toutes seules, les situations se débloqueront d’elles-mêmes… « Suivez votre bonheur et des portes s’ouvriront, là où il n’existait auparavant aucune porte. » Bob Proctor

On n’a pas d’ailleurs pas toujours besoin d’attendre une finalité pour suivre cet élan, le plaisir se suffit parfois à lui-même. Ainsi, ce blog « Jourapresjour » répond à mon appel personnel, même si je ne vois pas toujours pourquoi je le ressens… Je le fais, c’est tout, et c’est après coup que je remarque qu’indirectement il m’apporte beaucoup en termes de mon propre développement personnel et clarification de la fameuse question : « Qui suis-je ».

Voir aussi    ¹ Suivre son élan…   ²Ecouter son corps pour suivre son guide intérieur   Observer le code de la route de la vie

Observer où va notre joie et notre enthousiasme

La joie est très souvent un guide précieux. « Votre joie est un indicateur très puissant des directions que vous êtes censés prendre. » Laura Marie (voir aussi son excellent article : « Comment reconnaître le job pour lequel on est fait« ). Quelles sont les passions ou activités qui vous rendent particulièrement joyeux ? Même si cela ne peut pas déboucher directement sur une vocation, et si vous les faisiez un peu plus souvent¹ ?

Voir aussi ¹ Le secret de la gestion du temps

Remarquer ce que l’on peut faire avec plaisir et concentration pendant des heures

« Quand il y a distorsion du temps, c’est qu’on est en plein dans le mille du vrai Moi ». Tal Ben-Shahar. La notion de « flow » est largement développée en psychologie positive. Le flow, c’est l’expérience optimale, ce moment où l’on est « dans la zone, » : on est totalement concentré et immergé dans une tâche, au point qu’on ne voit absolument pas le temps passer. Comme le souligne avec humour Einstein, la notion de temps est très… relative : « Une heure assis à côté d’une jolie femme semble durer une minute. Une minute assis sur un four brûlant semble durer une heure. C’est ça, la relativité »

Ainsi, j’ai remarqué que lorsque j’écris je suis pleinement présente et concentrée, le temps passe à une vitesse impressionnante, les mots « coulent de source », l’inspiration est là sans effort. Je pourrais continuer pendant des heures sans fatigue, et c’est un réel plaisir. Je me sens alignée, centrée, en accord avec moi-même. Tout est fluide. C’est juste pour moi¹. J’ai même remarqué que cela avait un effet calmant et presque « thérapeutique » sur moi : j’ai par exemple récemment écrit des articles alors que j’étais en colère au départ et je me suis apaisée au fur et à mesure. Parfois, une fois l’article en ligne, c’est comme s’il m’échappait, j’oublie même sur quel thème je viens d’écrire pendant trois heures !

Quels sont vos propres moments de flow ? Quelle activité vous fait rentrer « dans la zone ? « 

Voir aussi ¹ Rester centré    Et vous, sur quoi écririez-vous ?

Observer ses sujets de prédilection

Une vocation est parfois déjà là, cachée, tapie, prête à bondir… Prenez un peu de recul et regardez d’un oeil neuf votre bibliothèque : quels sont les thèmes récurrents des livres que vous achetez ou empruntez ? Quels magazines vous offrez-vous ? Quels articles lisez-vous sur internet ? Sur quoi aimez-vous vous renseigner, aller à des conférences, des spectacles, des sorties ? Sur quels sujets pourriez-vous parler pendant des heures avec passion ? Quelle est votre devise¹ ?

Voir aussi ¹ Trouver sa devise

Contempler nos manques et nos frustrations

Parfois, à l’inverse, une vocation peut répondre à un manque, une blessure, un besoin à combler en nous depuis toujours¹. « C’est souvent là où la vie nous a frappés, là où nous avons été cognés, que s’allume le feu de notre passion et de notre vocation. Si vous ne connaissez pas votre vocation, de quoi avez-vous peur ? Où et comment avez-vous été le plus blessé ou humilié dans la vie ²? «  Vézina.

Tâchez aussi d’observer là où va votre engagement, votre colère, votre indignation : ce sont aussi d’excellents indicateurs… C’est là où vous pourriez mettre toute votre énergie pour faire la différence dans le monde. La vocation devient alors véritablement « mission³« .

Voir aussi ¹ De l’excès à l’équilibre    ²  Ce que nos souvenirs d’enfance disent de nous   ³ Etre consommateur ou consomm’acteur ?      Passez à l’action… quelle qu’elle soit

Découvrir son « thème général »

« On peut être un très bon semeur sans être pour autant un bon moissonneur. » Marc Halevy. Si vous deviez vous définir en quelques mots, au delà d’un métier précis, quels seraient-ils ? Certaines personnes sont par exemple des « bâtisseurs », d’autres des « créateurs », des « observateurs », des « synthétiseurs », des « concepteurs », des « trouveurs de solution », des « éducateurs », des « simplificateurs », des « rendeurs de service », des « démonstrateurs », des « soigneurs », etc. Quels mots en « eur » vous résument le mieux ? (bien sûr vous pouvez l’inventer, surtout si vous êtes un inventeur…) ¹

Ainsi, personnellement je me sens l’âme d’un « créateur », « synthétiseur » et « transmetteur ».

Voir aussi ¹Participer au ré-enchantement du monde

S’ouvrir à d’autres univers

« Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre. » Rabbi Nachman de Bratslav. Parfois, c’est en étant particulièrement ouvert d’esprit, en côtoyant d‘autres univers, d’autres personnes, d’autres activités, que l’on peut avoir des déclics. J’en ai eu un récemment en discutant avec un inconnu¹ dans le train…N’hésitez pas à sortir des sentiers battus ! Ainsi, dans son ouvrage « Fais ce qu’il te plait », Maud Simon invite ses lecteurs à aller voir un film qui ne les tente pas, et à lire un livre qu’ils n’ont pas envie de lire ! Cet exercice a donné des résultats très intéressants dans mon cas… Je vous invite à lire ce joli article du blog Habitudes Zen « Comment écouter de la musique classique peut-il vous rendre heureux? » qui montre combien il est important de faire découvrir à des enfants de nouveaux univers…

Voir aussi  ¹  Quand un inconnu nous donne des clefs

Faire de sa vocation un métier ?

Bien sûr, c’est le cas de figure idéal. J’en ai longuement rêvé, ayant tendance à assimiler les deux notions. Confondant métier et « mission de vie ». Aujourd’hui, je lâche prise sur cette obligation et je réalise que l’on peut tout à fait s’épanouir même si l’on n’a pas trouvé le métier « idéal » pour nous. Comme me le faisait remarquer un ami récemment, c’est un peu comme lâcher prise sur la notion de l’homme ou la femme idéal(e) : ce besoin idéaliste de recherche de perfection ne serait-il pas contre-productif ? Je vous invite à lire à ce sujet l’article de Léo Babauta : « les 3 énigmes pour faire ce que vous aimez »

Si elle ne s’exprime pas dans notre métier, notre vocation pourra alors s’exprimer dans notre vie personnelle, nos loisirs, du bénévolat... On pourra tout à fait s’accomplir et s’épanouir ainsi. Bien sûr, cependant, il ne faut pas qu’il y ait une vraie divergence entre notre métier et notre appel intérieur : par exemple, si votre vocation est la protection animale¹, et que vous travaillez dans un abattoir, vous risquez de mal le vivre au quotidien…

Voir aussi   ¹Mais qu’est-ce qui t’est arrivé ?!!

Lutter contre le découragement

Parfois, malheureusement, on a beau avoir identifié tous les points précédents, on se heurte à des difficultés extérieures ou intérieures… Par exemple, le projet peut avoir du mal à se concrétiser, les portes tardent à s’ouvrir. Ainsi, la merveilleuse et inspirante Caroline Sost, qui a monté l’école innovante « Living School »donne souvent l’exemple qu’elle a failli abandonner son projet, mais que 3 jours avant la date butoir un financement inespéré est arrivé in-extremis et a tout fait basculer¹…Je vous invite d’ailleurs à visionner son TED, où elle s’interroge sur le sujet « Qu’est-ce que j’ai envie de faire de ma vie? » 

Voir aussi ¹Tomber sept fois, se relever huit

.. et contre les blocages intérieurs…

Mais, parfois, les blocages sont intérieurs… Certaines personnes ne s’autorisent pas à s’ouvrir à certaines vocations, car elles ont un sentiment d’imposture à la base. Pensant qu’elles n’ont pas leur place dans un certain milieu, dans un certain métier. Ou alors, elles regardent autour d’elles et se disent : jamais je ne ferai aussi bien… mais on a besoin de tant de bonnes volontés qu’il est dommage de se comparer à d’autres et de se limiter ! Si vous voulez être pâtissier, peut-être ne ferez-vous pas aussi bien, en effet, que Pierre Hermé… mais cela ne vous empêchera pas de régaler votre entourage et votre quartier ! Ce sera votre contribution au monde, à votre niveau !

Moi-même, j’ai un sentiment d’imposture depuis mes 6 ans sur l’écriture : pour ma première rédaction, j’avais inventé une histoire (de 4 lignes…) et je cherchais la fin. Mon grand frère me l’a suggérée, et mon histoire a été choisie parmi les autres. J’étais fière, mais pas complètement satisfaite, car j’avais la sensation d’avoir triché… Aujourd’hui, je réalise que ce n’est pas le « copyright », s’attribuer des lauriers qui compte, mais le résultat et le partage. Par exemple, un des articles qui a le plus de succès sur ce blog est celui sur « Le secret de la gestion du temps. » Il n’est pas de moi directement, mais est-ce bien grave ? Ce qui compte, c’est qu’il a pu faire réfléchir certaines personnes qui ne connaissaient pas cette histoire… et qui ne l’auraient peut-être pas connue sans ce blog.

Attendre le bon moment pour trouver sa vocation

Et puis, parfois, la vocation tarde à venir tout simplement parce que l’on n’était pas prêt avant. On avait besoin de rassembler certaines pièces du puzzle avant de pouvoir prendre du recul et voir le thème général « La vie est comme un tapis tissé à la main. Sur l’une des faces, on ne voit qu’un enchevêtrement de fils, mais lorsqu’on retourne le tapis, un motif clair apparaît. » Barbara Haight. Il faut parfois être tout simplement patient¹

Voir aussi   ¹La théorie de la fraise

Pour approfondir et trouver enfin votre voie…

Pour compléter votre réflexion, et pour tous ceux qui cherchent encore une réponse, je ne peux que vous recommander le merveilleux livre de Maud Simon : « Fais ce qu’il te plaît » dont je vous parlais précédemment (elle propose même de très efficaces sessions individuelles de conseil en orientation de vie, que je recommande vivement à ceux qui ont besoin d’une aide plus personnalisée)

Epilogue

Tout est bien qui… continue bien ¹! Depuis que j’ai écrit cet article, il y a un an, j’ai publié un livre sur l’éveil des enfants (La pédagogie Montessori à la maison, 200 activités de 0 à 12 ans, toutes les clefs pour un enfant épanoui et autonome), écrit un livre à messages pour enfants qui recherche encore son éditeur (Le petit chaperon rose) et j’ai deux autres projets en cours…

Céline Santini, auteur de livres sur la pédagogie, le mariage, et de livres pour enfants

Gardez confiance, gardez le cap ! Tout est possible !

¹ Croyez-vous en la magie de la Vie ?


Et vous ? Avez-vous trouvé votre vocation ? Avez-vous la chance d’en vivre, ou l’exprimez-vous à côté de votre métier ? Si vous cherchez encore votre voie, et si vous faisiez un pas de côté pour regarder le petit chemin, là, un petit peu embroussaillé, un petit peu sauvage, qui vous fait un clin d’oeil ?


4 réponses à “(Re) Trouver sa vocation”

  1. leonorhusson

    Bonjour !
    Votre article m’a énormément intéressée. J’y ai lu beaucoup de choses qui me parlent particulièrement. C’est d’ailleurs un peu rassurant de sentir qu’on est pas seule à se poser d’inlassables questions existencielles!
    Pour ma part, j’ai toujours été intimement convaincue que ma vie serait/devait être régie par « ma » vocation. Car selon moi, la vocation donnait une légitimité dans le travail. C’est cette flamme intérieure qui permet de décupler les forces, de se surpasser, de continuer même quand le travail est moins agréable. Condition sine qua non donc à l’épanouissement de chacun.
    Enfant passionnée, intéressée par tout ou presque, curieuse, je n’imaginais pas une seule seconde pouvoir faire un métier « pour vivre » « pour gagner de l’argent » sans être profondément convaincue que c’était là mon rôle, ma place, mon sens. Ça peut paraître tellement idiot, une fois écrit… L’argent, le pouvoir, la reconnaissance des autres ne m’importaient pas du tout. Petite, je me rêvais astronaute, cowboy, exploratrice, inventrice, et je pensais exercer tous ces métiers (en même temps ou au cours de ma vie) quand d’autres voulaient être médecins, boulangers, pharmaciens, ingénieurs… On m’a un peu fait comprendre que mes idées n’étaient pas vraiment des métiers, n’étaient pas vraiment réalisables, que la réalité dépassait la fiction, qu’il fallait être réaliste, raisonnable, et qu’exercer plusieurs métiers en même temps c’était du délire ! Quand il a fallu choisir une voie, ça a été l’horreur. D’ailleurs depuis lors, incapable de choisir, d’éliminer une option, tous mes choix ont été des non-choix : je n’ai rien fait de ce dont je rêvais, j’ai même fait ce qui s’en éloignait le plus (!) convaincue que mes idées étaient des imbécilités et qu’elles sont irréalisables. Résultat, j’ai 25 ans, et je n’avance plus dans ma vie. Je suis arrivée à une impasse, après des années de mensonges à moi-même, plus capable de faire encore semblant que ce que je fais me plaît.
    Ai-je vraiment une vocation??!! Celle qui me permettrait de me lever tous les jours en étant convaincue de mon utilité, de ma raison d’être? Si oui, LAQUELLE? Pourquoi ne se manifeste t-elle pas comme une évidence?! Dois-je me retourner vers mon passé et puiser dans mes souvenirs? Et accomplir un rêve de gosse? (Si j’y croyais encore!) Dois-je analyser la situation raisonnablement et prendre une décision sensée?
    Perdue entre des vieux désirs enfouis, les choix raisonnables, et les conseils des uns des autres notamment des parents qui s’inquiètent, qui s’interroge t, qui voudraient aider mais qui m’embrouillent, je ne sais plus quoi penser ni quoi faire.
    Je suis au pied du mur.

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    • blogjourapresjour

      Bonjour Léonor

      Merci beaucoup pour ce beau partage, très émouvant. Je ressens votre questionnement existentiel, j’ai (eu) le même et c’est d’ailleurs ce qui vous a amené sur mes pages…

      Ma première remarque, c’est que vous n’êtes pas si éloignée de votre vocation de départ : inventrice. Quand on regarde votre talent de graphiste et designer « paper-engineers » … Je trouve ca vraiment inspirant, joyeux, et il y a forcément une voie à creuser, surtout quand vous dites vous-même sur votre site que c’est ce qui vous appelle… On sent un véritable élan…

      Ma deuxième remarque, qui a été mon égarement pendant longtemps, c’est qu’il ne faut pas chercher à tout prix à faire de sa vocation un métier, car c’est parfois cela qui bloque tout le cheminement intérieur. Si vous aimez créer, créez !!! Tant mieux si vous arrivez à en vivre, mais, sinon, que cela ne vous empêche pas de poursuivre votre rêve… On ne sait pas de quoi l’avenir est fait… Mon blog, que je faisais par élan, sans savoir pourquoi, m’a amené vers de belles opportunités et m’a réconciliée avec ma promesse initiale, celle de devenir écrivain…

      Et ma troisième remarque, c’est qu’il faut garder espoir. En attendant de se « réaliser » et de trouver sa vocation, il faut bien vivre… Mais la vie se chargera peut-être de vous donner des petits coups de pouce magiques quand vous serez prête… En tout cas c’est ce qui m’est arrivée, j’en parlerai bientôt sur le blog.

      Mon conseil en attendant : continuez à créer et gardez confiance !!!

      Bien à vous
      Céline

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  2. leonorhusson

    Bonjour !
    Votre article m’a énormément intéressée. J’y ai lu beaucoup de choses qui me parlent particulièrement. C’est d’ailleurs un peu rassurant de sentir qu’on est pas seule à se poser d’inlassables questions existencielles!
    Pour ma part, j’ai toujours été intimement convaincue que ma vie serait/devait être régie par « ma » vocation. Car selon moi, la vocation donnait une légitimité dans le travail. C’est cette flamme intérieure qui permet de décupler les forces, de se surpasser, de continuer même quand le travail est moins agréable. Condition sine qua non donc à l’épanouissement de chacun.
    Enfant passionnée, intéressée par tout ou presque, curieuse, je n’imaginais pas une seule seconde pouvoir faire un métier « pour vivre » « pour gagner de l’argent » sans être profondément convaincue que c’était là mon rôle, ma place, mon sens. Ça peut paraître tellement idiot, une fois écrit… L’argent, le pouvoir, la reconnaissance des autres ne m’importaient pas du tout. Petite, je me rêvais astronaute, cowboy, exploratrice, inventrice, et je pensais exercer tous ces métiers (en même temps ou au cours de ma vie) quand d’autres voulaient être médecins, boulangers, pharmaciens, ingénieurs… On m’a un peu fait comprendre que mes idées n’étaient pas vraiment des métiers, n’étaient pas vraiment réalisables, que la réalité dépassait la fiction, qu’il fallait être réaliste, raisonnable, et qu’exercer plusieurs métiers en même temps c’était du délire ! Quand il a fallu choisir une voie, ça a été l’horreur. D’ailleurs depuis lors, incapable de choisir, d’éliminer une option, tous mes choix ont été des non-choix : je n’ai rien fait de ce dont je rêvais, j’ai même fait ce qui s’en éloignait le plus (!) convaincue que mes idées étaient des imbécilités et qu’elles sont irréalisables. Résultat, j’ai 25 ans, et je n’avance plus dans ma vie. Je suis arrivée à une impasse, après des années de mensonges à moi-même, plus capable de faire encore semblant que ce que je fais me plaît.
    Ai-je vraiment une vocation??!! Celle qui me permettrait de me lever tous les jours en étant convaincue de mon utilité, de ma raison d’être? Si oui, LAQUELLE? Pourquoi ne se manifeste t-elle pas comme une évidence?! Dois-je me retourner vers mon passé et puiser dans mes souvenirs? Et accomplir un rêve de gosse? (Si j’y croyais encore!) Dois-je analyser la situation raisonnablement et prendre une décision sensée?
    Perdue entre des vieux désirs enfouis, les choix raisonnables, et les conseils des uns des autres notamment des parents qui s’inquiètent, qui s’interroge t, qui voudraient aider mais qui m’embrouillent, je ne sais plus quoi penser ni quoi faire.
    Je suis au pied du mur.

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    • blogjourapresjour

      Bonjour Léonor

      Merci beaucoup pour ce beau partage, très émouvant. Je ressens votre questionnement existentiel, j’ai (eu) le même et c’est d’ailleurs ce qui vous a amené sur mes pages…

      Ma première remarque, c’est que vous n’êtes pas si éloignée de votre vocation de départ : inventrice. Quand on regarde votre talent de graphiste et designer « paper-engineers » … Je trouve ca vraiment inspirant, joyeux, et il y a forcément une voie à creuser, surtout quand vous dites vous-même sur votre site que c’est ce qui vous appelle… On sent un véritable élan…

      Ma deuxième remarque, qui a été mon égarement pendant longtemps, c’est qu’il ne faut pas chercher à tout prix à faire de sa vocation un métier, car c’est parfois cela qui bloque tout le cheminement intérieur. Si vous aimez créer, créez !!! Tant mieux si vous arrivez à en vivre, mais, sinon, que cela ne vous empêche pas de poursuivre votre rêve… On ne sait pas de quoi l’avenir est fait… Mon blog, que je faisais par élan, sans savoir pourquoi, m’a amené vers de belles opportunités et m’a réconciliée avec ma promesse initiale, celle de devenir écrivain…

      Et ma troisième remarque, c’est qu’il faut garder espoir. En attendant de se « réaliser » et de trouver sa vocation, il faut bien vivre… Mais la vie se chargera peut-être de vous donner des petits coups de pouce magiques quand vous serez prête… En tout cas c’est ce qui m’est arrivée, j’en parlerai bientôt sur le blog.

      Mon conseil en attendant : continuez à créer et gardez confiance !!!

      Bien à vous
      Céline

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